Portrait de vigneron #2 : Gilles Leclerc

Portrait de vigneron #2 : Gilles Leclerc

En ce jour de rencontre sous le signe du Mistral et ce après 10 jours consécutifs à souffler, Gilles Leclerc considère tout de même celui-ci comme son allié. Avec une première carrière de défenseur central dans plusieurs équipes de football, cet ancien membre de l’équipe de France espoir, sait être à l’écoute de la nature.

Du football à la vigne

Il a toujours su qu’il prendrait la suite de son père : Hubert Leclerc, et serait vigneron durant sa deuxième moitié de vie professionnelle. Dès 20 ans, il conforte le vignoble familial en achetant de nouvelles parcelles.

De l’équipe de Perpignan, à celle de Strasbourg en passant par Bastia et bien d’autres, il a joué dans de nombreux clubs et a aussi traversé de nombreux vignobles. Et la rencontre d’un sommelier lors d’une grande dégustation à l’aveugle entre joueurs à Strasbourg développera sa curiosité autour des vins de France.

La nature : son écoute et son respect

C’est en 2004 qu’il revient à Saint-Victor la Coste et s’installe en tant que vigneron. Il entend travailler ses vignes en harmonie avec la nature. Ressentant le vignoble et ses sols en souffrance, il arrête très rapidement le désherbage. De même, les traitements anti-mildiou et oïdium sont plus que raisonnés. Enfin, il descend souvent du tracteur pour arpenter ses vignes à pied pour une meilleure appréhension des besoins de son vignoble.

Côté vins

La rencontre avec Norbert Espérandieu, vigneron à Domazan sur l’appellation Côtes du Rhône villages Signargues permettra à Gilles Leclerc de vinifier ses premiers raisins en 2006. Aujourd’hui ses vins sont logés par la cave coopérative de Gaujac. Gilles Leclerc recherche à y vinifier des vins sur le fruit, avec des macérations raisonnables puisque le climat donne déjà beaucoup de matière.

Il affectionne particulièrement la syrah, pour sa couleur intense et ses arômes. Ainsi que la roussanne, premièrement pour ses belles grappes dorées et également pour son équilibre gustatif.

Les bons accords

Le domaine Carmélisa en Laudun blanc, souvent empreint d’une belle matière mûre et aromatique se marie très bien avec les fourmes : de la plus connue la Fourme d’Ambert à la Fourme orangée de Montbrison.

Pour la cuvée Carla 2016 élevée en fût de chêne 6 mois, se laissé tenter par un osso bucco de veau avec en touche finale La Gremolata, dont son épouse Cathy à le talent de cuisiner.

Pour le plaisir, il faut aussi découvrir la cuvée verte créée en hommage au grand club de Saint-Etienne et à son équipe, avec laquelle il a partagé les joies de la montée en L1 en 1999. De même, la cuvée rouge rapproche ses deux passions, avec un clin d’œil au joueur Patrick Cubaynes joueur majeur du Nîmes Olympique, également originaire de Saint-Victor la Coste.

Les bonnes adresses

Le Bernon à Connaux. Les recettes utilisent de bons produits frais. Au centre de salle trône, l’une des plus vastes cheminées de la région.

Italie là-bas à Avignon qui propose aussi des cours de cuisine…

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